Au terme de la conférence organisée par l’Association Marocaine des Usages Légitimes du Cannabis (AMCUC) à Casablanca, les recommandations suivantes ont été adoptées afin de lever les freins au développement de l’industrie pharmaceutique du cannabis et de renforcer les cadres réglementaire, académique et social :
1. Création d’un laboratoire national indépendant du cannabis
• Mettre en place un laboratoire doté d’équipements de pointe pour l’analyse fine des échantillons et la mise au point de formulations innovantes.
• Assurer son autonomie vis-à-vis de l’ANRAC et du ministère afin de garantir l’intégrité et la fiabilité des résultats.
2. Formation des agriculteurs sous l’égide de l’ANRAC
• Organiser des modules pratiques intensifs sur les techniques d’agriculture durable et les méthodes d’extraction pharmaceutique.
• Établir des partenariats avec des experts internationaux pour un transfert de savoir-faire et de meilleures pratiques.
3. Encouragement de la recherche universitaire en toute indépendance
• Confier à la Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique la responsabilité du financement et du pilotage académique.
• Constituer des comités scientifiques pluridisciplinaires réunissant médecins, pharmaciens, économistes et spécialistes de l’environnement.
4. Encadrement et réinsertion des bénéficiaires de l’amnistie royale condamnés pour faits liés au cannabis
• Déployer des programmes de réhabilitation et de formation professionnelle dans les filières agricoles et industrielles.
• Collaborer avec les associations de la société civile pour assurer un accompagnement social et une insertion durable.
5. Ouverture aux expériences internationales sous la devise “d’abord l’agriculteur”
• Étudier les modèles israélien, canadien et européen couronnés de succès dans le domaine pharmaceutique du cannabis.
• Inviter l’ANRAC à accueillir des délégations techniques et à organiser des visites de laboratoires étrangers.
6. Implication de l’organe législatif dans le suivi de l’ANRAC
• Mettre en place une commission parlementaire permanente chargée de veiller à l’application de la loi 13-21 sur la réglementation des usages du cannabis.
• Exiger des rapports trimestriels détaillés sur les avancées, les difficultés rencontrées et les indicateurs de performance de l’Agence.
7. Renforcement de la surveillance sanitaire des produits dérivés du cannabis
• Déléguer aux autorités sanitaires et à l’Agence Nationale de Réglementation Pharmaceutique des missions d’inspection régulière.
• Adopter et appliquer des normes internationales de qualité et de sécurité pharmaceutique, avec contrôle strict des teneurs en principes actifs.

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